informations générales

date de composition
1983
durée
20 min
éditeur
Boosey & Hawkes

genre

Musique de chambre (Sextuor et plus vent, clavier, percussion, cordes)

effectif détaillé

flûte (aussi flûte piccolo), clarinette (aussi clarinette en mib, clarinette basse), violon, violoncelle, piano, percussionniste

informations sur la création

date
23 avril 1983

États-Unis, New York, Symphony space

interprètes

The Fire of London.

Note de programme

L'une des particularités de la musique de Carter est d'avoir inscrit la liberté rythmique et « contrapuntique » de compositeurs comme Ives ou Cowell à l'intérieur d'une écriture très rigoureuse. Déjà dans le Troisième quatuor (1971), il avait divisé les musiciens en deux duos indépendants. Dans Triple Duo, il crée trois couches instrumentales : flûte/clarinette, violon/violoncelle, piano/percussion. Chaque couple a une écriture rythmique propre (divisions en 3, 4 ou 5 de l'unité métrique) et il se crée deux sortes de « conversations » en musique : l'une à l'intérieur du couple, l'autre entre les couples instrumentaux. Il y a ainsi à la base de l'œuvre une sorte de scénario imaginaire, dont la forme générale nous donne les grandes lignes : un allegro dramatique commence l'œuvre, opposant violemment les groupes ; puis vient une espèce de scherzo très vif, avec de nombreuses formes de duos ; enfin, un mouvement rapide à la fin figure une synthèse, le chant circulant à travers tout l'ensemble. Des passages méditatifs et doux interviennent régulièrement à l'intérieur d'un tempo toujours très rapide. La densité verticale obtenue par l'indépendance des groupes doit être ainsi liée à la complexité du déroulement formel. L'œuvre est d'un seul tenant (elle dure environ 20 minutes), n'offrant que peu de repères à l'auditeur. C'est un flux sonore, qui transforme perpétuellement les éléments, une musique de la transition, du mouvement, impétueuse et ondoyante. Le tempo évolue progressivement, grâce à un principe de modulations métriques. La difficulté d'exécution, à la fois pour la superposition des pulsations différentes et pour l'enchaînement des diverses sections, nécessite une extraordinaire virtuosité et les musiciens sont quasiment obligés de se diriger eux-mêmes dans de nombreux passages.



Philippe Albèra, programme du Festival Archipel 1992, Genève.

captations

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complete.mp3

Composé par Elliott Carter , concert du 27 février 1985


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