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Composé par Aaron Hegelson , concert du 1 juillet 2012
I know it not, O Soul;
Nor dost thou — all is a blank before us;
All waits, undream’d of, in that region — that inaccessible land.
- Walt Whitman, “Darest thou now, O Soul”
There is a kind of dreadful beauty about the human voice, in those moments before it becomes language. We hear it in the dull murmurs of sleep, the unintelligible chanting of a hushed crowd, a far off cry in the dark of night. Just as we are about to catch some glimmer of their meaning, they are chased off by quietness — a long, yearning quietness that beckons us to follow. In such quiet, we listen only to ourselves. The echoes of our naked consciousness. Echoes which are at once terrifying, seductive, unrelenting, joyful, mysterious. Full of dreams, yet empty of knowing. Alone to all, but apart from none. All we can do is stare back across the void, in hopes that the sound will return from beyond the horizon. For that is where such utterances live. Beyond comprehension. Beyond significance. There, at the borders of tranquility and oblivion.
Je ne le connais pas, ô mon âme,
Ni toi non plus, tout est le vide devant nous,
Tout demeure inimaginé en cette région, ce pays inaccessible.
- Walt Whitman, «Oses-tu maintenant, ô mon âme»
La voix humaine, juste avant de devenir langage, a une sorte d’épouvantable beauté. Nous l’entendons dans les murmures sourds du sommeil, les chants incompréhensibles d’une foule étouffée, un cri lointain dans la nuit. Juste quand on pourrait percevoir un soupçon de leur sens, ils sont chassés par le silence – un silence long et ardent qui nous fait signe de le suivre. Dans cette tranquillité, nous n’entendons plus que nous-mêmes : les échos de notre conscience nue. Echos qui nous paraissent à la fois terrifiants, séduisants, implacables, joyeux, mystérieux. Pleins de rêves, mais vides de connaissances. Seuls devant tous, mais séparés de personne. Nous ne pouvons que retourner le regard à travers ce vide, en espérant que le son reviendra d’au-delà de l’horizon. Car voici où demeurent de telles paroles. Au-delà de la compréhension. Au-delà de la signification. Là, aux frontières de la tranquillité et du néant.
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