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En 1934, Edgard Varèse mit en musique un texte de Popol Vuh, le livre sacré des Mayas qui a échappé aux autodafés des conquistadors. Ce texte est une prière adressée aux "forces enveloppées du ciel" pour la germination du maïs, symbole de vie. Marc David mêle à la musique images et hiéroglyphes qu'il livre à la palette graphique d'Eve Ramboz. Ainsi, des nuages, de l'eau, du feu, naissent des éclats de lumière qui prennent peu à peu leur indépendance et se transforment en écritures mayas. Ils hantent, comme des feux follets, les forêts, les sacrifices et les ruines de l'antique cité. La musique de Varèse souligne l'étrange, la magique violence des rites, et les images, enrichies de graphismes, apparaissent comme un rêve, une vision irréelle et fantomatique. Les hiéroglyphes disparaissent en fumée dans les brûmes équatoriales, signes fugitifs d'une splendeur passée qui retournent au néant ; de même, temples et traditions mayas s'effacent peu à peu dans l'épaisseur végétale.
© Rhea Film, La Sept, Little Big One, Arcanal, Sacem, 1992
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